Agrandissement x8 d’un point d’analyse. Archives des notaires d’Ax-les-Thermes. AD de l’Ariège E254 (1458)

Dans la première phase de l’ANR CodikHum, les analyses ont porté d’abord sur des documents d’archives. Trois dépôts ont été explorés aux AD du Loiret, de l’Ariège et de la Haute-Garonne.

Dans chacun de ces dépôts, un corpus de documents a été délimité en sélectionnant prioritairement des documents localisés et datés. Ainsi, les fonds des notaires ont été particulièrement privilégiés : ils offrent une documentation particulièrement favorable pour comprendre la variabilité des encres. A Toulouse, Patricia Roger a aussi procédé à des analyses sur des documents émanant du Parlement de Toulouse ou des fonds ecclésiastiques pour répondre à la question de la variabilité des encres en fonction des producteurs d’archives. On trouvera sur ce site les principaux résultats pour les trois dépôts évoqués.

Les méthodes utilisés aux archives départementales sont les mêmes que pour les corpus littéraires : elles allient la spectrométrie de fluorescence X et la spectrophotocolorimétrie.

Les deux corpus littéraires examinés sont d’une part l’exemplaire de Bordeaux des Essais de Montaigne et d’autre part les livres de la bibliothèque de Pierre Daniel à Orléans. Aucun de ces deux corpus n’a fait l’objet d’une expertise exhaustive, mais les analyses sur l’exemplaire de Bordeaux de Montaigne sont infiniment plus nombreuses que celles menées sur le corpus des livres de Pierre Daniel. Du reste, pour restituer un début de chronologie relative dans les lectures pratiquées par le juriste orléanais, il faudrait ajouter aux manuscrits conservés à Orléans, ceux passés dans la bibliothèque de la Bourgeoisie de Berne, sans oublier les imprimés qui figuraient en grand nombre dans la collection de Pierre Daniel et ont fait l’objet, eux-aussi d’un grand nombre d’annotations.

Une fois les analyses faites, il faut interpréter les résultats et c’est un travail long, insuffisamment automatisé pour le moment. Les comparaisons portent sur les composants de l’encre, puis sur l’aspect visuel de l’encre vue au microscope. C’est la prise en compte globale des informations apportées par les différentes analyses qui permet d’apparier des encres et de compter le nombre d’encres différentes utilisées par un même scripteur (Montaigne, Rabelais, Pierre Daniel) ou par une même institution (une étude notariale (le Parlement de Toulouse, les registres paroissiaux etc.)

Les résultats, une fois mis en forme sont alors intégrés dans la base de données atramentum que l’on peut consulter sur ce site.

Pour accéder aux résultats des analyses

Vue de la base Atramentum